Longtemps sans parler de mon travail, aujourd’hui je démarre une machine particulière. Une Faema Mercurio dernière génération avec un groupe accouplé deuxième évolution. Je vous en propose donc le récit de sa restauration, j’espère que cela vous plaira.
Il s’agit d’une machine trouvée en France, comme toujours elle fut retirée du service il y a de nombreuses années, mais la vie étant moins rude pour le beau, elle trouva quelqu’un pour lui éviter un recyclage. Une photo de la machine telle qu’elle me sera proposée.
Je conclus l’affaire et le vendeur me l’apportera en main propre, la voilà le jour de son arrivée.
On est tout de suite séduit, la Mercurio est vraiment une belle machine.
La première chose à faire est de tout démonter pour préparer les éléments qui doivent être rechromés. Il y a un peu de cabosse, je ne vais pas tout décrire mais j’ai pris quelques photos.
Démontage
Le dessus de la machine a quelques mauvais coups, il faut redresser, et aussi poncer les rayures peu profondes.
Pour bien apercevoir les défauts il faut enlever le chrome et polir un peu pour que le brillant les mette en avant. Ici on voit bien l’ampleur des dégâts.
La technique est la meme que pour une carrosserie de voiture, je débosselle depuis l’arrière. Mais contrairement à de la carrosserie, là il n’y aura pas de masticage possible pour effacer les dernières imperfections. Pas d’autre choix que de redresser jusqu’à la perfection.
Ici ça a bien progressé, au ponçage il ne reste presque plus rien du mauvais coup principal.
Mais de près on voit encore bien l’impact.
De débosselage en ponçage je finis par obtenir un très bon résultat, mon chromeur n’aura plus qu’à parfaire le polissage après décapage.
La fourche de levier était très marquée, lorsque les manques sont très profonds il n’y a pas d’autre choix que de regarnir avec de la brasure.
Ponçage et polissage grossier, c’est impeccable.
Voilà pour ce premier compte rendu, tout est pret à partir chez le chromeur, 3 jours de travail.